
JOUR 1 WESH
(actualisé le )
Aujourd’hui l’ambiance était aussi montagneuse qu’aquatique ... Pas de surprise pour le rafting, l’eau ça mouille, c’est froid et ça mouille. Petite découverte du Giffre ... De quoi prendre une petite gifle ...
Les rafteurs de ce matin, de l’eau, encore de l’eau, toujours de l’eau, de l’eau de pluie de l’eau de là-haut, toujours celle qui mouille. Nous allons à la rencontre des moniteurs, les consignes puis l’équipement. On met les combinaisons, on les met à l’envers puis on les remet à l’endroit comme M. Khamfong, les chaussons, la veste, le gilet de sauvetage et le casque pour plus de sécurité.
Nous voilà partis vers le début de la descente, elle se fera en une fois, sans arrêt (ou presque). 3 bateaux sont lancés dans les eaux du Giffre, avec un moniteur dans chacun d’eux : en avant, en arrière, on fait la toupie… On pagaye de chaque côté du raft, on tente de le garder droit. Mais comme on confond la gauche et la droite alors ce sera « droite » et « l’autre droite ». Lorsqu’on rencontre un navire allié, et bien on l’éclabousse !
Mme Abella est à l’avant donc forcément she is the Queen of the world and she takes all the water in the visage and the combinaison. Mme Lacouture porte bien son nom et répare les failles du bateau.
On prend les rapides, on se met en position de sécurité mais nos moussaillons finissent à l’eau pour leur plus grand bonheur et goûtent au bain froid (c’est bon pour la circulation sanguine).
Petite pause, on remonte dans le Giffre à pieds pour descendre en se laissant aller par le courant. On remonte à bord de nos vaisseaux, on arrive à notre destination et on retrouve la terre ferme, mouillés, joyeux et toujours mouillés après avoir été joyeux d’être mouillés.
Pour les grimpeurs, pas de prises vertes ou jaunes à la saint loupienne mais plutôt des fissures, des écailles, des lunulles ... Près des gorges de tines, la falaise de 40 m impressionne ! Bien que légèrement humide, les petits et les grands s’engagent, les plus jeunes et les moins jeunes s’encouragent et se félicitent.
A chacun son sommet ...
Les unes iront au-delà de leur peur, les autres iront chercher le relais sommital. Quand Mme Sohier ne ménage pas ses efforts, monte le pied gauche, non le droit, râle, cherche des prises, demande sec, repart, râle, regarde les sédiments déposés en strates, commentaire géologique, se colle au rocher, tire sur un bras, repousse sur l’autre. Gravité vaincue, à chacun son sommet ! Bravo !
Mme Abella, dans la même lancée, baudrier vert, casque vert, determinée, volontaire, se pose, regarde, réfléchit, lit le rocher comme elle lirait un roman, chaque mouvement est une phrase, elle se rassemble, se coordonne, compose des paragraphes, dans des "mouv’ d’oppos" elle travaille l’oxymore, aller là-haut même si Newton la contraint. La loi de la pesanteur c’est dur mais c’est la loi ! A chacun son sommet, fierté d’arriver en haut, satisfaction de montrer la voie aux élèves.
M Khamfong, quant à lui s’élance, élancé, confiant, léger, aérien et puis la falaise se redresse, la dalle se lisse (pas besoin de fer), se repère, s’oriente, prend le périph, sort par la Vire nord, revient en diagonale et enfin le sommet.
Les élèves suivent la voie de leur professeur, s’engagent, persévèrent, redescendent pour mieux regravir.
Une belle journée, aérienne malgré les quelques gouttes de pluie. De belles réalisations malgré les doutes, les appréhensions.
Après cette première journée, le bilan est positif, chacun est allé chercher son sommet avec l’aide des autres et sous les encouragements du groupe.
La fine équipe